Grotte de La Mouthe
Organisée par Préhistoire du Sud-Ouest
Au Centre du Pech Merle
à Cabrerets (Lot)
Le 25 octobre à 18h00
S. Petrognani nous présentera ses travaux dans la grotte ornée paléolithique de La Mouthe (Dordogne).
Découverte il y a plus d’un siècle, la grotte de La Mouthe reste méconnue malgré plus de 200 gravures réalisées à la fin du Paléolithique. Cette cavité est porteuse d’une riche histoire et d’un potentiel que les recherches engagées depuis 2018 permettent de mieux appréhender.
L’une des priorités de l’équipe scientifique est de replacer les œuvres préhistoriques dans leur contexte chronologique. Pour cela différents chantiers sont menés notamment l’étude des œuvres et des archives, des sondages archéologiques, une analyse de la géologie et du paléo-environnement. Ces approches cherchent à mieux comprendre les dimensions symboliques et archéologiques de ce site majeur du Paléolithique supérieur européen.
La grotte de La Mouthe
Au cœur de la reconnaissance de l’art paléolithique des grottes
Rappel de l’histoire des découvertes
Les découvertes d’avant la découverte :
– Rouffignac (Dordogne). De Belleforest F. – Peintures mentionnées en 1575. (Re)découvertes en 1947 et 1956.
– Niaux (Ariège). 1865. F. Garrigou s’interroge sur l’ancienneté des peintures mais n’arrive peut-être pas à se convaincre lui-même.
La découverte récusée :
– Altamira (Espagne). 1879. M. Sanz de Sautuola. Il pliera mais ne rompra point sous les foudres des tenants de l’establishment dont leur maître de cérémonie : É. Cartailhac.
Les découvertes « secrètes » :
– Grotte d’Ebbou (Ardèche). J. Ollier de Marichard – Mentionnée en 1873. Puis oubliée et (re)découverte en 1947
– Grotte Chabot (Gard). 1889. – L. Chiron – (Mentionnée en 1878)
– Grotte de Pair-non-Pair (Gironde). 1895. – F. Daleau
– Grotte de La Mouthe (Dordogne). 1895. – É. Rivière
Les découvertes :
À partir de 1896, elles s’enchaînent, et la volonté d’imposer l’ancienneté de l’art pariétal, initiée par F. Daleau et surtout par É. Rivière, regroupe rapidement la communauté scientifique toutes générations confondues.
La fin de l’anathème est sonnée en 1902 par É. Cartailhac, contraint et forcé car désormais isolé.
Ces estampages d’Émile Rivière dans la grotte de La Mouthe ne sont pas les premiers relevés d’art pariétal paléolithique. M. Sanz de Sautuola publiait dès 1880 un premier relevé du plafond peint d’Altamira.
Et en France, il semble que les croquis de F. Daleau dans la grotte de Pair-non-Pair (Gironde) soient un peu antérieurs aux relevés d’É. Rivière.
Les deux plus anciennes photographies connues d’art pariétal paléolithique
Réalisées en 1895 par C. Durand pour Émile Rivière
Elles concernent la grotte de La Mouthe
« J’ai l’honneur de soumettre les photographies au jugement de l’Académie, photographies que nous sommes parvenus à obtenir, après de nombreux essais d’éclairage, qu’avec une intensité de lumière égale à 150 bougies environ et un minimum de six heures de pose » (Rivière 1897).
« E. Rivière sollicita toutefois le concours de Ch. Durand, attaché à la Carte géologique de France. Après de nombreux essais infructueux, ce dernier réussit à produire cinq clichés sur lesquels on ne devine qu’une image difficilement exploitable » (Aujoulat 1987).
Rédaction Y. Le Guillou sauf mention contraire
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